POURQUOI LE NOMBRE D’AUDITEURS ÉNERGÉTIQUES BAISSE CHEZ LES DIAGNOSTIQUEURS Profession

Audit énergétique
Publié le par Mathias LOVAGLIO

Récemment, nous avons constaté une diminution importante du nombre de diagnostiqueurs immobiliers habilités à réaliser des audits énergétiques (-15% entre la mi-décembre et début janvier). Les résultats de notre dernier sondage auprès des diagnostiqueurs immobiliers permettent d’entrevoir les raisons, multifactorielles, de cette baisse. Ils révèlent aussi d’autres constats, comme une amélioration du taux de réussite à l’examen d’extension de certification ou encore des différences entre les diagnostiqueurs solos et les cabinets avec salariés.

Les raisons de la baisse du nombre d’auditeurs parmi les diagnostiqueurs

D’après les résultats de notre sondage, la baisse du nombre de diagnostiqueurs immobiliers auditeurs que nous avons constatée dans un précédent article s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, environ 40% des attestations provisoires sont désormais arrivées à échéance. Dans le même temps, 50% des diagnostiqueurs qui envisagent de passer l’extension de certification audit énergétique n’ont pas encore concrétisé ce projet, tandis que le taux d’échec à l’examen reste élevé avec 32,7% des candidats recalés. Enfin, une partie des diagnostiqueurs solos compte finalement abandonner cette prestation : alors que 78,6% d’entre eux possédaient une attestation provisoire, seulement 67,1% envisagent de passer l’extension de certification. Si aucune de ces statistiques ne surprendra, leurs effets conjoints conduisent à une baisse de près de 550 auditeurs chez les diagnostiqueurs en à peine un mois (3 462 diagnostiqueurs auditeurs au 16/12/2024 contre 2 917 au 22/01/2025).

2 tiers des candidats reçus à l’examen d’extension de certification

Les premiers retours concernant les examens de l’extension de certification audit énergétique faisaient état d’un taux de réussite très bas. D’après les résultats de notre sondage, il semblerait que la situation s’améliore puisque 67,3% des sondés qui ont passé cet examen ont obtenu leur extension de certification, certes après rattrapage dans près d’un tiers des cas. Cette amélioration des résultats est corroborée par les données de l’annuaire des diagnostiqueurs certifiés. En 15 jours, plus de 150 extensions de certification ont été délivrées et ils sont désormais plus de 500 diagnostiqueurs à être habilités pour réaliser des audits énergétiques après le 30 avril 2025, date d’échéance de toutes les attestations provisoires.

On note cependant des disparités en fonction de la taille de l’entreprise : au sein des cabinets avec des techniciens salariés, le taux d’échec à l’examen est de 25% tandis qu’il atteint 43% chez les solos. Un temps de préparation aux épreuves plus facile à dégager et la mise en place de supports internes au sein des cabinets avec salariés expliquent peut-être cet écart. Dans les franchises et les réseaux intégrés, le taux d’échec à l’examen est de 38%, ces structures pouvant être composées aussi bien de diagnostiqueurs exerçant seuls que de cabinets avec des salariés.

Des solos moins enclins à se positionner sur l’audit énergétique

86,7% des chefs d’entreprise comptant des techniciens salariés vont se positionner sur l’audit énergétique que cela soit par l’obtention de l’extension de certification ou la qualification d’entreprise de type OPQIBI ou QUALIBAT (4% d’entre eux s’orientent vers cette solution). En revanche, seulement 67,1% des diagnostiqueurs solos ont décidé de passer l’extension audit énergétique. Le tiers des solos qui n’envisagent pas de s’orienter vers l’extension audit énergétique invoquent la lourdeur du régime de certification (74,6%), le coût du dispositif (55,6%) et le taux d’échec annoncé à l’examen (44,4%) pour expliquer leur choix, même si environ un quart d’entre eux s’interrogent encore sur la possibilité de se positionner à l’avenir sur l’audit énergétique.

 

Sondage réalisé du 15 au 23 janvier 2025 auprès de 296 répondants, dont :

  • 60% de diagnostiqueurs solos
  • 27% de chefs d’entreprise avec techniciens salariés
  • 13% de diagnostiqueurs salariés
  • 15% de franchisés ou de membres d’un réseau intégré

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