93% DES FRANÇAIS JUGENT LEUR LOGEMENT DÉCENT Technique

Publié le par Alain

Une enquête qui sera dévoilée mercredi à l’occasion des 1res Assises du diagnostic immobilier organisées par la CDI FNAIM révèle l’écart entre la perception des Français de la décence de leur habitat… et la réalité.

 

Une enquête de la CDI FNAIM, qui sera dévoilée et largement commentée mercredi 20 janvier à l’occasion des 1res Assises du diagnostic immobilier, apporte un éclairage sur les attentes des Français au sujet de la décence de leur habitat.

 

Parmi les plus de 3 000 Français qui ont répondu à cette enquête, une très grande majorité d’entre eux (93%) estime que leur logement est décent.

 

Ce qui est en fait assez élevé de l’aveu même des auteurs de ce sondage. Et c’est en contradiction avec l’observation professionnelle des diagnostiqueurs immobiliers qui constatent tous les jours des critères d’indécence des logements qu’ils visitent. A noter que parmi les français qui jugent leur logement indécent, 57% vivent en appartement pour une surface de 35m2/personne. 

 

Parmi les critères prioritaires de décence d’un logement, la présence de toilettes arrive en première position pour 43% des Français. Suivent la conformité de l’installation électrique pour 32% des Français, le fonctionnement du chauffage, présence de fenêtres sur l’extérieur et une bonne isolation pour 21% d’entre eux, l’absence de menaces pour la santé des occupants (nuisibles…) pour 19% des Français et la salubrité du logement (non présence de moisissures…) pour 18% des Français. 

 

Des disparités selon les âges

 

Selon la CDI FNAIM, « la décence vue par les Français converge donc bien avec sa définition législative même si moins d’un Français interrogé sur deux connait l’existence d’une loi définissant juridiquement des critères de décence ».

 

L’enquête de la CDI FNAIM montre cependant quelques disparités selon les âges dans cette perception de la décence. Ainsi, les jeunes intègrent davantage des critères liés au confort. L’accès par les transports en commun (c’est aussi une population qui loge plus en appartement), l’accès à un espace vert, la présence d’une baignoire, la sécurité du quartier, la luminosité… Tandis que les + de 60 ans sont plus exigeants et priorisent les critères techniques : la surface suffisante, l’absence de menace pour la santé, l’absence de nuisibles, la ventilation, l’installation électrique aux normes…

 

21% des français évaluent la décence autour de nouveaux usages : le prix, le voisinage, la présence de commerces ou commodités de proximité et le coût d’un logement peuvent être jugés comme indécents ainsi que son environnement proche. 

 

Un logement décent, toujours selon les Français, c’est aussi un logement avec des surfaces habitables de 33m2 pour une personne, puis de 20m2 par personne du foyer supplémentaire.

 

L’efficacité énergétique n’est pas toujours prioritaire

 

Mais l’un des principaux enseignements de ce sondage est sans doute que pour les 7% qui déclarent leur logement indécent, l’isolation n’est pas prioritaire et obtient même le plus mauvais score (17%) lorsqu’ils évoquent leur propre logement. « L’impact écologique et la décence ne sont pas forcément liés, tentent d’expliquer les auteurs de cette enquête. Ils sont liés quand il s’agit de répondre aux critères techniques de la décence (chauffage, installation électrique notamment). La priorité se porte sur le logement et le quotidien des occupants, l’écologie est vue ensuite comme un bonus lorsqu’on peut se le permettre ».

 

Enfin, une majorité de locataires parmi les moins satisfaits de la décence de leur logement ou bien qui considèrent que leur logement est indécent. « Ce qui pose la question, selon la CDI FNAIM, des rapports entre bailleurs et locataires, bailleurs sociaux comme bailleurs privés et valide aussi l’utilité de la définition législative de la décence conçue à ce jour pour réguler la relation entre propriétaires et locataires en matière de décence ». 

 

« Mais au vu des résultats de l’enquête, le cadre législatif est-il encore suffisant ? », s’interroge la CDI FNAIM en guise de conclusion.

 


 

Au programme des 1res Assises du diagnostic immobilier 

Mercredi 20 janvier de 9h à 15h30.

 

9 h – 9 h 20 – Introduction

Thierry MARCHAND, président de la CDI-FNAIM

Jean-Marc TORROLLION, président de la FNAIM

 

9 h 20 – Emmanuelle WARGON, Ministre déléguée au Logement auprès de la Ministre de la

Transition Énergétique

 

10 h / Table ronde

Intervenants : Philippe PELLETIER, Président de Plan Bâtiment Durable ; Carine SEBI, Professeure

Associée, coordinatrice de la Chaire Energy for Society, Grenoble École de Management ; Thierry

MARCHAND, président de la CDI-FNAIM ; Pierre-Henri GRENIER, directeur exécutif de la Banque de

la Transition Énergétique, groupe Banque Populaire

« Performance énergétique, rénovation du bâti, habitabilité du logement et décence »

Qu’est-ce que rénover avec décence ?

Quelles sont les étapes clés ?

 

11 h 15 / Table ronde

Intervenants : Bernard DEVERT, Président de Habitat & Humanisme ; Mickaël NOGAL, Député et

président du Conseil national de l’Habitat, Coordinateur du plan de relance gouvernemental ;

Suzanne DÉOUX, Médecin expert santé bâtiment urbanisme, Fondatrice MEDIECO ; Jean-Marc

TORROLLION, président de la FNAIM

« Qu’est-ce que la décence ? »

Vision de professionnels et d’experts et perception des citoyens.

À cette occasion, la CDI-FNAIM dévoilera les résultats d’une grande enquête menée auprès des

Français sur la décence.

Selon eux, qu’est-ce qu’un logement décent ?

Considèrent-ils vivre dans un logement décent ?

 

14 h 30 / Table ronde

Intervenants : Guillaume EXBRAYAT, Président de Diagamter ; Jean PINSOLLE, Président de la

Chambre des Propriétaires du Grand Paris

« Le rôle sociétal du diagnostiqueur immobilier »

N’est-il pas le premier expert technique de la décence et de l’indécence d’un logement ?

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