COMMUNIQUÉ UNITAIRE : IL FALLAIT SAUVER LE SOLDAT DIAGNOSTIQUEUR Technique

Publié le par Alain

La prise de position commune des acteurs du diagnostic immobilier spectaculairement exprimée mardi doit notamment contribuer à assurer la pérennité de nombreuses entreprises de la filière.


L’immense majorité des diagnostiqueurs a aujourd’hui stoppé son activité sur le terrain. Une situation inédite dont les conséquences économiques sont encore difficiles à évaluer.


D’autant que depuis quelques jours, avec le revirement du gouvernement qui, après avoir décidé un confinement total, exhorte désormais les entreprises du BTP à reprendre le travail et à réouvrir les chantiers, le dispositif de chômage partiel, présenté comme un droit acquis pour les entreprises qui décideraient d’arrêter leur activité, semble être remis en cause pour les entreprises des secteurs non interdits d’activité par décret.


Des communications des Direccte confirmant ces nouvelles conditions ont vivement inquiété les entreprises de la filière, petites et grandes, qui pourraient donc se voir exclues du dispositif de chômage partiel. Avec toutes les conséquences dramatiques que l’on peut craindre si elles étaient contraintes de payer elles-mêmes leurs salariés pendant la période d’arrêt. La prise en charge systématique du chômage partiel pour toutes ses entreprises est en effet une nécessité si l’on ne veut pas risquer de voir se multiplier les dépôts de bilan dans notre secteur. C’est aussi à cette condition que l’on pourra éviter que nombre d’acteurs en viennent à briser le confinement pour raison économique.

 

Un électrochoc pour notre profession


Ces récentes informations inquiétantes ont fait l’effet d’un électrochoc pour notre profession. Il fallait réagir, vite, massivement et avec force. C’est ce que la filière a fait mardi. À l’initiative de la CDI FNAIM, une trentaine d’acteurs de la profession se sont donné rendez-vous pour une réunion en visioconférence qui marquera sans doute l’histoire de notre filière. Dans un bel esprit de solidarité et de responsabilité, la FIDI s’est immédiatement jointe à ce mouvement, au même titre que la plupart des réseaux et entreprises influentes du marché. Des acteurs habituellement en forte concurrence sur leur marché, certains même parfois réputés irréconciliables, mais qui, l’espace de quelques heures, ont choisi de mettre de côté leurs antagonismes dans l’intérêt de leur profession. 


Selon les acteurs participants, un consensus a rapidement été trouvé sur l’urgence de se faire entendre par le gouvernement pour rappeler qu’ils sont contraints de stopper leur activité et pour demander la prise en charge du chômage partiel. Afin de démontrer sa position responsable face à l’épidémie de coronavirus et la crise économique, la filière du diagnostic immobilier se propose parallèlement de mettre en place un groupe de travail pour rédiger une sorte de guide des bonnes pratiques qui pourrait permettre une reprise progressive de l’activité dans des conditions sanitaires acceptables.


Pas de « défaitisme » ou d’ « incivisme » donc chez les diagnostiqueurs, comme ont pu être taxées les entreprises du BTP par le gouvernement, mais, bien au contraire, la volonté d’agir solidairement pour lutter contre la propagation du coronavirus tout en préservant leur filière.

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