LA NAISSANCE AU FORCEPS DU NOUVEAU DPE Technique

Publié le par Alain

L’état de préparation du nouveau DPE suscite encore beaucoup d’inquiétudes à moins d’un mois de son entrée en vigueur. Mais les pouvoirs publics veulent tenir les délais, coûte que coûte, malgré un risque bien réel de grande confusion à partir du 1er juillet sur le marché immobilier. 

 

La filière du diagnostic immobilier sera-t-elle prête au 1er juillet pour établir les DPE version 3.0 dans des conditions satisfaisantes ? Beaucoup d’acteurs de la filière en doute désormais à près de trois semaine de l’échéance. Les deux principales fédérations de diagnostiqueurs, la FIDI et la CDI FNAIM, chacune avec sa méthode et ses réseaux d’influence, n’auront pourtant pas ménagé leur peine depuis plusieurs semaines pour alerter les pouvoirs publics et tenter d’accompagner l’accélération de cette nouvelle réforme laborieuse, la troisième après 2006 et 2012 convient-il d’ailleurs de remarquer…

 

La FIDI exprime depuis plusieurs semaines ses doutes et désormais même son « inquiétude » à l’approche du 1er juillet. « Nous ne pouvons pas encore prendre en main les nouveaux logiciels, même pour réaliser des tests », s’alarmait encore cette semaine Lionel Janot, le président de la fédération de diagnostiqueurs. Il réclame aux pouvoirs publics la mise en place d’une période de transition de trois mois, jusqu’au 31 septembre, au cours de laquelle l’établissement du DPE version 2 actuelle pourrait être encore tolérée en parallèle du nouveau DPE.

 

Des risques pour l’image de la profession

 

Un court répit qui « permettrait aux pouvoirs publics et aux éditeurs de logiciels de terminer sereinement la nouvelle version de leur outil, et de permettre à la filière et aux professionnels de l’immobilier de poursuivre leur préparation, déjà bien commencée pour s’approprier tous les mécanismes et les conséquences de ce nouveau DPE ». Car le temps de préparation, de formation et de tests de leur nouvel outil par les diagnostiqueurs risque fort en effet sinon d’être bâclée.

 

Thierry Marchand, président de la CDI FNAIM, rappelle pour sa part que l’échéance du 1er juillet est inscrite dans la loi Elan de novembre 2018 et que plusieurs dispositifs législatifs et réglementaires en dépendent. Il demande donc instamment à l’Etat de s’engager à garantir la fourniture d’un outil en état de fonctionnement dans les temps et « de prendre ses responsabilités » si cette échéance ne peut être tenue.  

 

La filière du diagnostic immobilier, dans son ensemble, ne pourra en aucun cas être tenue responsable d’un possible mauvais départ qui aurait pourtant des conséquences graves pour la crédibilité du nouveau DPE et pour l’image de la profession. Car le risque d’une grande confusion sur le marché immobilier à partir du 1er juillet existe bel et bien… 

 

Sur le front des éditeurs de logiciels, le 1er juillet s’engage en ordre dispersé.

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