LE MARCHÉ DE L'IMMOBILIER Technique

Publié le par Alain

« Les agents économiques, pour de multiples raisons, sont dans l’attentisme. Si la situation perdure, elle va se transformer en retournement du marché (…) nous sommes maintenant à un point de grande fragilité »: tel est le diagnostic porté par le professeur Michel Mouillart, mardi, au vu des résultats du premier trimestre de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels.

« Quand les biens se revendent moins bien, tout se bloque. Or, aujourd’hui, la moitié des opérations sont financées par une revente, contre 30% pendant les années quatre-vingt dix ». Aussi s’inquiète-t-il plus de « ce qui est en train de se passer sur la marché de l’ancien » que des variations boursières.
Sur le marché de l’ancien, le professeur Mouillart note une augmentation de la part des ménages modestes, au détriment des plus aisés. Ceux-ci, le plus souvent secondo-accédants, se heurtent en effet à « un blocage progressif de la revente » de leur bien. Ce mouvement s’est accéléré au premier trimestre 2008.
Michel Mouillart évoque donc un « grippage de la chaîne ». « Quelque chose est en train de se bloquer. Si le mouvement se confirme, la baisse des prix est devant nous ». Or, le paradoxe est que, dans le neuf, la demande est très solvable. Le blocage ne viendrait donc pas de la baisse de la solvabilité des acheteurs.
De même, le Crédit Logement – dont les données alimentent l’Observatoire – note « une augmentation de la durée d’utilisation des prêts relais depuis trois trimestre, ce qui montre que les ventes se réalisent moins vite ». « Il n’y a rien d’alarmant car le juste prix (NDLR: l’ajustement à la baisse du prix) permet de réaliser la vente », a précisé son directeur général. Mais les crédits relais servent encore moins de 3 mois dans 60% des cas (contre 70% auparavant).

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