LE NOMBRE DE CANCERS PROFESSIONNELS RECONNUS A TRIPLÉ EN 20 ANS Technique

Publié le par Alain

Avec presque 1 400 cas, les cancers liés à l’amiante représentaient encore plus des trois-quarts des cancers d’origine professionnelle en 2017.

 

540 cancers professionnels reconnus en 1998, 1 940 en 2017. L’Assurance maladie a dévoilé, jeudi 11 avril, ces données en rappelant, chiffres de Santé publique France à l’appui, que ce dernier nombre pourrait ne représenter que 5% des cas, car certains ne déclarent pas leur maladie.


La part des cancers liée à l’amiante est prépondérante, ils représentent 80 % des cancers reconnus d’origine professionnelle sur la période 2013-2017.


Ainsi avec presque 1 400 cas, les cancers liés à l’amiante représentaient encore plus des trois-quarts des cancers d’origine professionnelle en 2017. Un nombre relativement stable.


Les secteurs économiques concernés par des cancers reconnus d’origine professionnelle sont principalement en lien avec l’utilisation passée de l’amiante. Il s’agit de la métallurgie pour 39% des cas, du BTP pour 24% des cas et dans une moindre mesure de l’industrie chimique et du secteur du bois (respectivement 9% chacun).


Un profil de malades très typé


L’Assurance maladie précise que tous types de cancers confondus, l’âge moyen des personnes touchées au moment de la reconnaissance en maladie professionnelle est de 68 ans, 56 ans pour les cancers liés au benzène et 73 ans en moyenne pour les cancers de l’amiante.


Sur le plan géographique, les cancers du poumon reconnus d’origine professionnelle se concentrent dans la partie nord de la France, faisant ressortir les implantations d’activités économiques liées à l’amiante.


Pour renforcer les dispositifs nationaux déjà présents, comme le Plan cancer, le Plan national santé environnement ou le Plan santé au travail, la branche de la Sécurité sociale lancera, en 2019, le programme « Risques chimiques pros ». Ce programme proposera à 5 000 entreprises, représentant environ 100.000 salariés, particulièrement concernées par des expositions à des substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), une démarche de prévention des risques chimiques, un accompagnement personnalisé de la caisse régionale (Carsat) pour certaines entreprises ciblées, des dispositifs de formation, des ressources documentaires et des outils d’évaluation du risque chimique.


D’autre part, pour permettre aux entreprises d’évaluer les risques d’exposition, la branche de la Sécurité sociale met à disposition une centaine de fiches techniques d’aides au repérage et à la substitution des cancérigènes sur l’outil Seirich, développé par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).


Enfin, l’Assurance maladie rappelle que le dispositif « Stop Amiante » permet aux entreprises de moins de 50 salariés de bénéficier d’une aide financière pour l’achat d’équipements de protection, à hauteur de 40 à 50 % du coût total. Les équipements financés par font partie d’une liste prédéfinie.

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