MOBILISATION GÉNÉRALE CONTRE L'AMIANTE DANS LES ÉCOLES Technique

Publié le par Alain

Un rapport confidentiel rédigé par des ISST et dévoilé par Le Monde a déclenché une réaction d’ampleur inédite de plusieurs associations et syndicats réunis en collectif. 

 

C’est désormais le branle-bas de combat au sein du monde associatif et syndical sur le sujet de l’amiante dans les écoles en France suite à la prise de connaissance d’un rapport confidentiel dont Le Monde  a tout de même publié des extrais qui révèle que les diagnostics obligatoires relatifs à la substance cancérogène sont souvent absents ou incomplets dans les écoles maternelles et élémentaires.


Ce rapport intitulé « Contrôle des obligations réglementaires relatives à la présence d’amiante dans les écoles publiques » remis ce printemps au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du ministère de l’éducation nationale par les inspecteurs santé et sécurité au travail (ISST) relève que 88 % des écoles maternelles et élémentaires ont été construites avant 1997.


Or les ISST ont pu constater que 46 % des écoles visitées ne disposaient pas de DTA censé être établi depuis fin 2005 et régulièrement mis à jour et que, quand ils existaient, leur qualité n’était pas satisfaisante. « Il existe un ou des matériaux et produits contenant de l’amiante (MPCA) présentant un état dégradé dans 22 % des écoles concernées », notent les inspecteurs. Une école sur dix ne recèle que des MPCA de la liste A – susceptibles de libérer des fibres d’amiante du seul fait de leur vieillissement2 – et 35 % font coexister les listes A et B (risque de dispersion en cas de travaux3). Seuls 22 % des DTA localisent précisément les MPCA (plan de repérage, croquis, photos) et 16 % signalent l’obligation d’évaluation triennale de l’état de conservation de ceux de la liste A.

 

Une mobilisation inédite


Le dévoilement de ce rapport confidentiel a déclenché la mobilisation de plusieurs associations, syndicats et associations de parents d’élèves réunis en collectif (FCPE, FERC CGT, FSU, Sud Éducation Union syndicale Solidaire, UNL, Andeva, Association des victimes de l’amiante, Association Henri Pézerat, Ban Asbestos France, Comité antiamiante Jussieu, Urgence amiante écoles, Urgence santé Brassens, Association des victimes de l’amiante dans les locaux de l’éducation des Bouches-du-Rhône). Ce collectif a réclamé mardi 26 novembre au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer un « réel plan d’action » afin de prévenir les risques d’exposition à l’amiante et leurs effets pour les élèves et les personnels. Il demande notamment la réalisation et la mise à jour des DTA réglementaires, la constitution d’une base de données lisible et consultable par tous, afin d’établir un état des lieux exhaustif de la présence d’amiante dans les établissements scolaires, le repérage systématique avant travaux, y compris pour les travaux de maintenance et la formation au risque amiante des agents de maintenance et d’entretien, de l’ensemble des personnels, ainsi que l’information de l’ensemble des usagers.

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