SONDAGE CERTIFICATION : LE RÉGIME NE FAIT TOUJOURS PAS L’UNANIMITÉ Technique

Publié le par Alain

Des sondés favorables aux certifications mais pas à leur renouvellement. Voilà qui résume bien l’absence d’unanimité des diagnostiqueurs sur le régime actuel. Les principaux enseignements de notre sondage réalisé du 3 au 9 décembre 2021.

 

Les diagnostiqueurs en bons termes avec leurs OC

Une large majorité des sondés (74%) entretient de bonnes relations avec son ou ses OC (19% très bonnes et 55% plutôt bonnes) et ils ne sont que 4% à qualifier ces relations de très mauvaises. Ces chiffres confirment un constat déjà révélé lors d’une précédente enquête démontrant que le changement de régime n’a pas entrainé de dégradation des relations entre les diagnostiqueurs et leurs OC.

Pour autant, 48% des sondés ont des doutes quant à l’indépendance des OF et des OC, contre seulement 35% n’en ayant pas.

 

Un régime (toujours) controversé

65% des sondés se déclarent favorables au principe de la certification pour exercer le métier de diagnostiqueur. En revanche, les critiques du régime actuel commencent à émerger à l’évocation du principe de leur renouvellement : près de 74% des sondés se prononcent contre ! Et, quand on les interroge sur les évolutions du régime qu’ils souhaiteraient voir mises en œuvre, la suppression de la durée de validité des certifications arrive en tête avec près de 71,5% d’avis favorables.

Ils sont aussi une majorité à remettre en cause ce qui a pourtant été présenté comme l’un des piliers de la réforme du régime en 2020 : la montée en compétences. Pour 62% des sondés, les dispositions de l’arrêté compétences du 2 juillet 2018 ne sont pas efficaces pour assurer cette montée en compétences. L’insuffisance de la formation est invoquée et de nombreux sondés voudraient la voir renforcée avant la certification (45,5%) mais surtout au cours du cycle (71%). En revanche, seulement 19% des sondés s’expriment en faveur d’un renforcement des contrôles sur ouvrage contre 41% qui souhaiteraient leur suppression. Enfin, un petit quart des sondés pensent qu’il faudrait supprimer les mentions, ce qui semble démontrer que leur principe semble mieux admis que lors de leur création.

 

Une transition bien avancée vers le nouveau régime

Environ deux sondés sur trois (68%) restent soumis (partiellement ou totalement) au précédent régime de certification (5 ans). 15,5% se sont recertifiés selon le nouveau régime, tandis que 6,5% ont fait le choix d’une prolongation de deux ans de leur certification. On dénombre également 20,5% de « nouveaux » certifiés selon le régime de 2020. Au total, on peut donc estimer qu’environ 40% des sondés ont au moins une certification dépendant du nouveau régime mis en place il y a près de deux ans.

 

Quelques chiffres sur le CSOG

Pour le moment, peu de sondés ont été confrontés au contrôle sur ouvrage global (CSOG). Les statistiques qui ressortent de cette enquête ont donc une portée limitée. Il apparait toutefois qu’une majorité (62%) a pu réaliser son CSOG sur une seule même mission et 87% indiquent qu’il s’est bien déroulé. En revanche, une minorité seulement (47%) semble en avoir tiré un réel bénéfice dans la pratique du métier.

Certains sondés s’interrogent donc sur l’utilité et le coût de ces contrôles sur ouvrage et s’il ne s’agit pas tout simplement d’une « pompe à fric » qui mériterait d’être remplacée « par des cessions de formation intermédiaires plus intéressantes ».

 

Des interprétations multiples qui traduisent une absence d’unanimité

Enfin, l’hypothèse d’une annulation du dispositif actuel au 1er janvier 2022 (en application de la décision du Conseil d’État et si un nouvel arrêté faisait défaut) n’inquiète que 31% des sondés. Ce chiffre peut cependant avoir deux interprétations au regard des résultats précédents. Parmi la majorité de « non-inquiets », on peut penser que certains restent confiants quant à la publication d’un nouvel arrêté compétences d’ici le 1er janvier, mais il n’est pas improbable que les rejoignent d’autres qui verraient d’un bon œil le chamboulement de l’édifice actuel de la certification qui ne les satisfait pas. Car c’est bien là l’un des enseignements de notre enquête : si le régime en vigueur n’emporte pas une adhésion massive, les sondés sont également divisés sur les évolutions qu’ils réclament et dont nous nous ferons l’écho dans la synthèse de leurs commentaires.

 

Autant de sujets qui seront abordés lors d’un Webinaire sur la certification le lundi 13 décembre à 9h30 (inscription ci-dessous).

 

Mathias Lovaglio

 

Panel des participants

Sondage réalisé du 3 au 9 décembre 2021 sur un panel de 468 personnes.

49% sont certifiés pour les 6 domaines sans mention

44% sont certifiés amiante avec mention

29% sont certifiés DPE avec mention

 


WEBINAIRE | Actualité de la certification

 

Diagactu vous propose un tour d’horizon de l’actualité de votre dispositif de Certification, lundi 13 décembre à 9h30. Conséquences de l’annulation de l’arrêté du 2 juillet 2018, commentaires et analyses du projet d’arrêté en cours de consultation, évolution du dispositif au 1er janvier 2022. Une heure d’échanges et de questions-réponses.

 

Inscription gratuite.

 

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