TARIFS, DÉLAIS, PARTS DE MARCHÉ… : LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE NOTRE SONDAGE SUR LES LABORATOIRES Profession

Au travers de notre sondage réalisé ces derniers jours, nous avons souhaité dresser un état des lieux des relations entre les diagnostiqueurs immobiliers et leurs laboratoires en charge de leurs analyses de matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante. En voici les principaux résultats.

Eurofins et ITGA leaders du marché

D’après les résultats de notre sondage, ITGA et Eurofins s’imposent comme les leaders du marché de l’analyse de MPSCA. Avec 32%, ITGA devance d’une courte tête Eurofins (30%) mais, si l’on tient compte de sa filiale MyEasyLab utilisée par 9% des sondés, le rapport s’inverse. Viennent ensuite Lab’Expert (7%), puis Lepbi, SGS et Flashlab autour de 4%.

Par ailleurs, 30% des sondés indiquent avoir recours aux services de plusieurs laboratoires et 7,6% font parfois appel à un laboratoire implanté à l’étranger, les tarifs avantageux en étant la principale motivation.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des volumes d’échantillons analysés. Le report des résultats des diagnostiqueurs utilisant plusieurs laboratoires s’est fait au prorata du nombre de répondants sur le nombre total de réponses.

Un tarif moyen des analyses autour de 17,5 €

80 sondés nous ont communiqué le tarif standard que leur facture leur laboratoire pour réaliser une analyse d’échantillon de MPSCA. Il en ressort un prix moyen de 17,66 € HT, frais d’envoi inclus. Selon nos sondés, le tarif des analyses est globalement stable sur les 3 dernières années (60%), voire en légère baisse puisque 23% des sondés déclarent une diminution de la tarification de leur laboratoire contre 17% qui signalent une hausse.

Concernant les pratiques de facturation des laboratoires, le nombre de couches à analyser ne donne pas lieu à une majoration du tarif pour 72% des sondés. Cependant, près de 18% des sondés voient tout de même leur laboratoire leur facturer une analyse supplémentaire dès la 2^e couche (7% à la 3^e et 3% à la 4^e). Des majorations existent également pour le traitement en urgence des échantillons (voir ci-dessous). Par ailleurs, 61,5% des sondés paient eux-mêmes les frais d’envoi des échantillons.

Entre 3 et 5 jours pour un retour d’analyse

Le délai standard de retour des analyses se situe entre J+3 et J+5, 70% des sondés se trouvant dans cette fourchette, avec un maximum à J+5 (28,5%). En conséquence, les majorations de tarif pour des délais raccourcis débutent véritablement à partir de J+2 (38% des sondés) avec un pic à J+1 (47%). 91% des répondants déclarent que leur laboratoire fait preuve de souplesse pour réduire ses délais lorsque cela s’avère nécessaire. Mais un certain nombre de diagnostiqueurs semblent être confrontés à des problèmes de retard. Dans les commentaires, environ 12% des sondés nous signalent en effet des allongements fréquents des délais de restitution de la part de leur laboratoire, auxquels s’ajoutent parfois des pertes d’échantillons.

Des laboratoires plutôt flexibles avec les modalités de traitement des dossiers

Pour 15% des sondés, leur laboratoire accepte d’ouvrir un dossier et de commencer les analyses avant de recevoir la fiche d’accompagnement des échantillons. Par ailleurs, dans une majorité de cas (55%), le laboratoire n’impose pas de décrire les couches des échantillons. En l’absence de description, ou en cas d’erreur dans celle-ci, les laboratoires semblent se montrer réactifs, voire proactifs. Dans ces situations, le laboratoire prend alors l’initiative de contacter 37% des sondés ou de décrire/corriger lui-même la description des couches pour 35% des sondés. De plus, pour 20% des sondés, le laboratoire combine ces deux tâches (description/correction et information/contact). Ils ne sont finalement que 8% pour lesquels le laboratoire ne réagit pas en cas d’absence ou d’erreur dans la description des couches.

Cependant, la description des couches semble être un sujet problématique, parmi quelques autres, selon certains commentaires laissés par les sondés. Quelques-uns nous signalent en effet des erreurs d’analyses ou de renseignements dans les rapports (numéros, dénomination, descriptif), des incohérences de résultat, ou encore la non-dissociation des couches lors de l’analyse.

Les critères de choix d’un laboratoire pour les diagnostiqueurs

Dernier volet de notre sondage, nous avons interrogé les diagnostiqueurs immobiliers sur leurs critères de choix d’un laboratoire. Le prix des analyses ainsi que les délais de restitution arrivent largement en tête pour respectivement 75% et 61% des sondés. Deux visions de la nature de la relation avec le laboratoire semblent par ailleurs s’opposer entre, d’une part, les diagnostiqueurs privilégiant le contact humain (35% font de la mise à disposition d’un interlocuteur physique un critère de choix), et, d’autre part, ceux, moins nombreux, qui préfèrent une relation digitalisée (17%). Enfin, la proximité géographique (33,5%) et la prise en charge des frais d’envoi (19,5%) se placent comme des critères de second ordre.

Panel des sondés

Sondage réalisé du 25 octobre au 8 novembre 2023 auprès d’un panel de 134 répondants dont :

• 83,5% de dirigeants ou salariés d’un cabinet indépendant
• 11,2% de dirigeants ou salariés d’un cabinet franchisé
• 3% de dirigeants ou salariés d’un cabinet appartenant à un réseau intégré