« LES NOUVELLES RÈGLES DU DPE ONT POUSSÉ À LA HAUSSE LES VENTES DE PASSOIRES ÉNERGÉTIQUES EN 2022 », SELON LES NOTAIRES PARISIENS VEILLE DÉCIDEURS

Vente immobilière
Publié le par Mathias LOVAGLIO

Dans un « focus immobilier » publié le 27 avril 2023, la Chambre des notaires de Paris note une hausse importante, en 2022, des ventes de passoires énergétiques sur le marché immobilier ancien francilien.

Dans son Focus immobilier du 27 avril 2023, la Chambre des notaires de Paris évoque une « rupture brutale » survenue en 2022 sur le marché immobilier des logements anciens en Île-de-France. « Depuis une dizaine d’années et jusqu’en 2021, la part des logements énergivores dans les ventes avait tendance à reculer au bénéfice des logements économes, dans un mouvement lent mais constant. Cette tendance laissait à penser que le renouvellement du parc s’opérait avec des logements neufs bénéficiant de meilleures performances énergétiques et devenant de plus en plus nombreux dans les ventes, avec également, parallèlement, une possible préférence des acquéreurs pour les logements les moins énergivores ». Mais selon les statistiques 2022 de la Chambre, « la part des logements les moins bien notés (en F et G) a connu une poussée dans les ventes, sans doute avec les modifications et le durcissement de la règlementation sur la performance énergétique ». La progression est en effet importante : la part des appartements classés G vendus sont passés de 2,7% en 2021 à 7,9% en 2022 et celles des maisons de de 3,6% en 2021 à 8,5% en 2022. Le bond est moins spectaculaire pour les logements notés F dont la part représentait 11,8% en 2022 contre seulement 7,5% l’année précédente. Cette augmentation est nettement plus marquée à Paris et en Petite Couronne qu’en Grande Couronne « sans doute parce que les logements énergivores y sont plus nombreux, compte tenu de l’ancienneté du parc et de sa composition (beaucoup de petits logements) ».

Selon la Chambre des notaires de Paris, « les évolutions réglementaires, encore appelées à se durcir au fil du temps avec une interdiction progressive de location des logements énergivores, la perspective de travaux, coûteux et complexes à réaliser, combinés à la hausse des prix de l’énergie expliquent sans doute que les propriétaires de ce type de bien ont souhaité s’en défaire. Ces évolutions seront donc naturellement à suivre pour voir si les tendances se prolongent voire s’amplifient ». Sauf qu’avec le nouveau DPE, difficile de faire la part entre la hausse mécanique du nombre de passoires énergétiques générée par la nouvelle méthode de calcul et les intentions des vendeurs de se débarrasser de leurs logements énergivores. Il faut également rester prudent quant à une interprétation définitive de ces chiffres puisque que des DPE antérieurs à juillet 2021 peuvent encore être utilisés pour les ventes. À ce sujet, la Chambre des notaires de Paris recommande d’ailleurs « une mise à jour en cas de projet de location ».

Par ailleurs, dans leur note de conjoncture de février 2023, les notaires du Grand Paris constate également une amplification du ralentissement de l’activité et une généralisation des baisses de prix.

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