LE COURTIER DIAGNOS CONCLUT UN NOUVEAU PARTENARIAT AVEC LE LLOYD’S Profession
À moins de deux mois de la fin de son partenariat avec la compagnie d’assurances MAVIT, Diagnos a trouvé une solution alternative pour ses clients avec le Lloyd’s, un assureur anglais implanté en France. Olivier Villaeys, gérant de la société de courtage spécialisée dans le diagnostic immobilier, fait le point sur ce nouveau partenariat et sur la reprise des anciens contrats de son portefeuille clients.
Olivier Villaeys, pouvez-vous nous présenter le Lloyd’s et nous expliquer les raisons qui vous ont conduit à conclure ce nouveau partenariat ?
Le Lloyd’s est une compagnie d’assurance anglaise qui officie en France depuis des dizaines d’années. Avant le Brexit, il travaillait en LPS (libre prestation de service) depuis l’Angleterre. Mais, depuis le Brexit, il dispose désormais de fonds basés en France.
Comme nos résultats financiers sont meilleurs que ce que le marché propose au niveau de la sinistralité des diagnostiqueurs, des compagnies comme AXA ou Allianz étaient intéressées par la reprise de notre portefeuille. Mais nous ne nous sommes pas orientés vers ce choix. Certes, nos clients auraient été très satisfaits les deux premières années, mais les majorations de tarifs que l’on connait dans ces compagnies auraient conduit aux mêmes problèmes que ceux rencontrés avec les autres intermédiaires commercialisant de l’assurance de diagnostic.
Chez Diagnos, depuis 2007, nous privilégions plutôt l’exclusivité, même si on a pu nous reprocher d’être un courtier proposant des solutions « exotiques ». Être comme des centaines d’autres courtiers ou agents généraux en France à proposer du AXA ou du Allianz ne procure aucune différenciation. Une fois la période de soldes de démarrage passée, les compagnies vont ajuster leurs tarifs sur la soulte globale de leurs clients diagnostiqueurs immobiliers. Ce n’est pas incohérent puisqu’en assurance nous fonctionnons sous forme de mutualisation, mais cette mutualisation, chez Diagnos, nous pose problème et nous préférons conserver notre portefeuille, notre méthodologie et notre « exotisme ».
Des évolutions sont-elles à attendre au niveau des contrats proposés aux diagnostiqueurs immobiliers ?
Nous nous sommes entendus avec le Lloyd’s pour proposer un contrat complet, c’est-à-dire un contrat qui ne comporte pas de clauses rédhibitoires, voire dangereuses, comme certains intervenants du marché qui vendent des « contrats à trous » avec des limites de garantie sur la nature des risques, sur les surfaces, sur la sous-traitance, etc. Avec le Lloyd’s, nous sommes sur un contrat à l’anglaise, comme les mutuelles, qui est un contrat tout sauf, c’est-à-dire que les garanties et les montants de garantie sont évoqués de façon simple et directe avec seulement quelques clauses limitatives.
Nous pourrions proposer une tarification agressive, mais nous n’avons pas fait ce choix. L’idée n’est pas de faire des soldes pour attirer, mais de proposer quelque chose qui soit cohérent pour les assurés et l’assureur. Nous avons donc misé sur une tarification équilibrée qui correspond plus ou moins à ce que nous avions avec la Mavit et qui permet à nos clients de s’y retrouver tant sur le prix que sur les garanties.
Tout cela est en train de se mettre en place et nous conservons l’objectif de reproduire, à terme, ce que nous faisions par le passé en travaillant avec un ou des cabinets d’avocats spécialisés qui seront pertinents dans le double intérêt de l’assuré et de l’assureur. C’est un élément important pour nos clients. Dans le cadre de notre partenariat avec la Mavit, nous avons été décriés pour travailler avec une petite mutuelle de quartier. Au bout de 5 ans, je peux dire que les clients insatisfaits de la prestation sont rares. Bien au contraire, ils seraient plutôt nombreux à recommander la Mavit si le partenariat avait perduré, notamment en raison d’une prise en considération des sinistres bien plus efficace que dans les grosses compagnies d’assurance où les avocats ne sont pas toujours des spécialistes du diagnostic immobilier.
Une solution sera donc proposée à l’ensemble de votre portefeuille clients d’ici la fin de l’année ?
Nous sommes en effet en train de soumettre des devis aux clients de notre portefeuille sur les bases de notre nouveau partenariat avec le Lloyd’s. C’est évidemment une charge de travail importante puisque les modèles de tarification et la prise en compte des antécédents n’est pas la même d’une compagnie à l’autre. Cela demande de faire une étude au cas par cas en fonction de l’ancienneté des certifications, de l’ancienneté de l’entreprise, de la sinistralité, des activités, etc.
Nous invitons d’ailleurs nos clients à nous contacter pour des rendez-vous de tarification. Rien n’est meilleur que la convivialité d’un échange téléphonique pour rassurer, poser des questions ou encore nous signaler des informations pour la mise à jour des renseignements dont nous disposions précédemment.
Et, bien évidemment, nous travaillons en parallèle sur des demandes de devis de prospects qui n’appartiennent pas encore à notre portefeuille.
3 commentaires
Bonjour, après échange téléphonique avec M. Villaeys dès l’annonce de l’arrêt de MAVIT, j’aura
j’aurai du recevoir le fameux devis le lundi suivant mais je l’attends toujours depuis 15 jours environ. J’ai laissé un SMS, un message vocale à M. Villaeys sans retour de sa part… Cela manque de sérieux à mon sens. ( pour info je n’avais pas de sinistres ). Si vous avez un retour d’expérience positif rassurant je suis preneur.
Après 30 secondes de recherches, voici mes observations : LLOYD’S n’est pas une compagnie d’assurance mais un marché où plusieurs compagnies se réunissent pour assurer un risque conjointement (Wikipedia). Si Diagnos ne le savait pas, alors je m’inquiète pour ses clients (ou alors est-ce fait exprès). Je pense que notre profession a besoin de vraies solutions et d’interlocuteurs sérieux pour éviter de répéter sans cesse ce qui se passe avec Mavit et d’autres compagnies par le passé.