DPE : LA FIABILISATION DU DPE SUR LA BONNE VOIE Technique

Publié le par Alain

Au cours d’une réunion avec les représentants du monde l’immobilier (notaires, propriétaires, bailleurs, diagnostiqueurs, etc.), Emmanuelle Wargon, ministre en charge du Logement, a dressé un bilan des modifications apportées à la méthode du DPE depuis le 1er novembre.

 

Le ministère a présenté des chiffres permettant de comparer les DPE réalisés avant les modifications apportées à la méthode par l’arrêté du 8 octobre 2021. Sur les 160 000 DPE effectués entre le 2 et le 28 novembre, on constate une augmentation de 5% des logements classés A, B ou C. Le nombre de logements classés D évolue peu, tandis qu’on relève un peu moins de classe E. Du côté des passoires thermiques, la baisse est de 1% pour les logements notés F (de 13% à 12% du parc diagnostiqué) et de 3% pour ceux classés en G. Ces améliorations se traduisent également par la sortie du statut de passoires thermiques pour 21% des biens diagnostiqués selon la première version de la méthode.

 

Pour Frédéric Mirabel-Chambaud, président de l’association LDI (Les diagnostiqueurs indépendants), la fiabilisation du DPE est sur la bonne voie « même s’il reste du travail d’ajustement comme nous pouvons nous en rendre compte à chaque réunion hebdomadaire avec la DHUP ».

 

« Nous sommes revenus à quelque chose de plus logique » estime de son côté Thierry Marchand, président de la Chambre des diagnostiqueurs (CDI-FNAIM). « Mais une passoire thermique reste une passoire thermique. Les simulations effectuées en amont de la réforme ont été faites sur des outils pour lesquels on n’avait pas de caractérisation en masse des bâtiments avant 1948. Aujourd’hui on a des chiffres réels et on se rend compte que la réalité a probablement été sous-évaluée. Nous nous retrouvons donc avec un peu plus de passoires thermiques que prévu. » Thierry Marchand pointe maintenant l’une des problématiques à régler, celles des valeurs par défaut qui ne contribuent pas à sortir des biens du statut de passoire thermique. « Tant que nous n’avons pas d’éléments tangibles fournis par les propriétaires et les syndics, certains biens restent en passoire alors qu’ils pourraient peut-être en sortir. Il faudra bien à un moment que les propriétaires comprennent les enjeux et se saisissent de cette problématique. » Un groupe de travail est d’ailleurs mis en place pour réfléchir sur le cas des immeubles collectifs.

 

Mathias Lovaglio

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