J. POTZWA : « REMPLACER LES RECERTIFICATIONS PAR UN SIMPLE RECYCLAGE » Technique

Publié le par Alain

Jérôme Potzwa, diagnostiqueur salarié depuis 5 ans dans l’Ain, nous donne son point de vue sur le régime de certification actuel et les moyens de l’assouplir pour apporter de la sérénité à la profession tout en maintenant les exigences de compétences.

 

Pour vous, quels sont les principaux écueils du régime de certification actuel ?

Il existe une réelle lassitude pour la profession à devoir notamment repasser les examens de recertification, tous les 7 ans maintenant. Il n’est pas toujours chose facile, malgré l’expérience au fil des années, de se replonger dans des révisions théoriques pour revalider un nouveau cycle de certifications. Certains ne sont pas à l’aise, stressés de ne pas réussir à nouveau et cela met un accent fort sur notre potentiel qui est remis en question à chaque fois. Sans compter sur la deuxième pression, celle de pouvoir continuer à exercer sa profession (auprès de son employeur notamment) en maintenant nos certifications. Sinon plus de travail, au même titre qu’un permis de conduire que l’on aurait perdu.

Même le contrôle sur ouvrage reste assez flou sur les conditions de maintien ou pas des certifications (là encore une pression de réussite), en fonction de la personne que l’on a en tant qu’examinateur.

 

On reproche souvent à ce régime d’être administrativement et financièrement contraignant. Partagez-vous cet avis ?

Effectivement, d’un point de vue administratif, le dispositif est assez lourd : les délais sont souvent longs pour les dates ou lieux d’examen ainsi que pour les résultats. Certains se retrouvent même sans certification car la date de validité est expirée à cause des dates de disponibilité ou des lieux d’examen. Et cela représente également un coût onéreux avec les surveillances documentaires et les contrôles sur ouvrage.

Notre profession est en constante évolution, nous devons mettre à jour nos compétences et connaissances, nous devons être à jour sur les nouvelles normes ou arrêtés, mais pas au prix d’examens et de contrôles incessants et coûteux.

 

Quels seraient donc les aménagements qui permettraient de concilier la mise à jour des connaissances et la montée en compétences avec un allègement du régime ?

Il faut trouver un accord pour que ces examens de recertification ne soient plus omniprésents et que l’on puisse parler d’évolution et de complément de connaissances plutôt que de sanctionner forcément par l’examen à chaque cycle

Ce qui parait souhaitable, après différents avis, serait de remplacer les recertifications par un simple recyclage ou rappel d’un ou plusieurs jours, avec des cours ou autre tenant compte de l’évolution des normes et des diagnostics, pour revalider un nouveau cycle de certifications.

Ce serait bien plus efficace et moins lourd, sans forcément sanctionner le technicien, juste une petite piqure de rappel pour se remémorer certains points et compléter nos connaissances et compétences en fonction de l’évolution du métier et des diagnostics en général.

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

Laisser un commentaire

EXIM

NOS OFFRES D'ABONNEMENT