LA BARRE DES 5.000 DIAGNOSTIQUEURS CERTIFIÉS VIENT D'ÊTRE FRANCHIE Technique
Cinq mille diagnostiqueurs ont passé avec succès les épreuves leur permettant d’être certifiés, a indiqué vendredi Philippe Rabut, le président de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (FIDI), qui revendique 681 sociétés adhérentes sur les 2500 recensées en France.
Depuis le 1er novembre, les professionnels ont l’obligation d’être certifiés et assurés. De même source, on estime que cette certification – qui comprenait des épreuves théoriques et pratiques – a représenté un investissement de 35 millions d’euros, soit près de 10% du chiffre d’affaires 2007 de la profession (360 millions). « La certification n’est pas un label. C’est un permis d’exercer », a souligné Philippe Rabut, en rappelant que cette procédure devra être répétée tous les cinq ans.
La profession des diagnostiqueurs est née en dix ans, après l’apparition en 1996 de l’obligation de mesurage des biens vendus (loi Carrez), première mesure visant à rendre plus transparent le marché immobilier. Aujourd’hui, tous les diagnostics exigibles (amiante, plomb, gaz…) doivent être réunis dans un document unique, le Dossier de diagnostic technique, connu sous le nom de DDT.
Et la profession a pris un virage fondamental en ne se cantonnant plus au seul marché de l’accession, et en abordant celui de la location, via le diagnostic de performance énergétique (DPE). Après avoir rappelé que 1,3 million de nouveaux baux étaient signés chaque année, Philippe Rabut a déploré que « le marché de la location ne prend pas comme il le devrait ».
Interrogé sur la question des prix, il a estimé que « l’on commence à avoir une certaine cohérence ». Il faut compter en moyenne entre 300 et 350 euros pour l’ensemble des opérations, étant entendu qu’entre un studio et une maison de six pièces, le coût n’est pas le même.
Trois propositions
Par ailleurs, la FIDI a proposé trois mesures complémentaires, toujours dans un souci de transparence des marchés:
– Une mise à disposition du diagnostic à la première présentation d’un bien immobilier ou à la prise de mandat par un professionnel. Ce n’est le cas aujourd’hui que dans 5% des cas.
– L’obligation d’apposer les étiquettes des DPE sur les annonces presse, web et mises en vitrine
– Faire une estimation de la dangerosité des installations de gaz et électriques lors d’un DPE sur une location, afin de participer à la lutte contre l’habitat indigne.
L’administration serait plutôt intéressée par les deux premières propositions.
Le Moniteur-expert
(09/11/2007)
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