LES DIAGNOSTIQUEURS REDOUTENT UNE FIN D’ANNÉE DIFFICILE Technique

Publié le par Alain

Après un été très satisfaisant sur le marché des diagnostics vente/location, les diagnostiqueurs sont moins confiants au sujet des mois à venir dans un contexte économique inquiétant et avec la menace de reprise de la progression de l’épidémie en France. Les principaux enseignements de notre sondage. 

 

Notre dernier sondage réalisé entre le 26 et le 29 août (347 réponses complètes) auprès des chefs d’entreprises de diagnostics immobiliers confirme sur les mois de juin, juillet et août, la vigueur de la reprise post confinement du marché des diagnostics immobiliers transaction (vente/location). Les niveaux d’activité observés par les diagnostiqueurs sont quasi équivalents aux mêmes mois de l’année précédente : 99 % en juin, 96 % en juillet et 93 % en août. 

 

Pour certains professionnels, ces bons mois ont déjà presque permis de rattraper le chiffre d’affaires perdu lors de la période de confinement. « Dans mon cas, l’activité est plus florissante depuis le déconfinement que par rapport à l’année dernière, se félicite un diagnostiqueur installé dans la Vienne. Si les prévisions se maintiennent jusqu’à la fin de l’année, le chiffre d’affaire sera le même qu’en 2019, y compris les 2 mois de confinement (donc malgré un très faible chiffre de mi-mars à mi-mai) ». 

 

Phénomène de rattrapage du marché immobilier ?

 

Un de ses confrères basés dans la Nièvre, évoque même une période exceptionnelle sur son marché local : « actuellement tous les records sont battus depuis 17 ans, j’ai même dû refuser une trentaine de missions puisque mon planning est rempli avec 3 semaines d’avance et est plein à craquer alors que les clients veulent tout tout de suite ».  

 

Près de trois cabinets de diagnostics immobiliers sur quatre (73 %) n’ont d’ailleurs pas fermé cet été et ont mis toute voile dehors avec la quasi-totalité (94 %) des techniciens diagnostiqueurs salariés en activité afin de profiter à plein de ce regain activité salutaire. 

 

S’agit-il d’un rattrapage ou d’une véritable reprise ? Les diagnostiqueurs interrogés sur ce point semblent indécis même s’ils penchent prudemment (56 %) sur un rebond technique d’un marché immobilier déconnecté des autres acteurs économiques et attendent janvier 2021 pour se prononcer sur une éventuelle reprise durable.  

 

Ils sont déjà d’ailleurs encore moins confiants pour le mois de septembre, dont ils attendent en moyenne à peine 85% de taux d’activité en comparaison de septembre 2019. Seul un quart d’entre eux pensent que la reprise du marché se confirmera en septembre. 

 

« Quand la crise économique s’installera, l’immobilier en subira les répercutions »

 

Rassurés sur l’activité post confinement, les inquiétudes des diagnostiqueurs se concentrent surtout désormais sur le long terme. Beaucoup craignent en effet une fin d’année très difficile sur le plan économique. « Le marché est très bien reparti. Reste à voir ce qu’il va se passer d’ici la fin de l’année avec les fermetures d’entreprises, chômage, etc… Je pense que nous verrons un peu mieux l’avenir à partir de janvier 2021 », écrit notamment un professionnel installé en Côte-d’Or.

 

« Quand la crise économique s’installera, la confiance en l’avenir diminuera et l’immobilier en subira les répercutions », redoute également un diagnostiqueur tourangeau. 

 

D’autant que la menace d’une nouvelle progression de l’épidémie se précise, comme le remarque un professionnel exerçant en Loire-Atlantique. « La situation est incertaine avec la recrudescence des cas de COVID, il est possible que nous soyons confrontés à un nouveau coup de frein, ce qui ne serait pas bon pour les entreprises qui n’ont pas la trésorerie solide. »

 

Le marché de l’avant-travaux/démolition à la peine

 

Mais le principal enseignement de notre sondage de ce mois d’août est la confirmation que le marché de l’avant travaux/démolition est nettement en retrait. Les taux d’activité observés par les diagnostiqueurs interrogés sur les mois de juin, juillet et août ne dépassent pas les 50% par rapport aux mêmes mois de l’année 2019. Ce marché très corrélé à la conjoncture économique n’a semble-t-il jamais véritablement repris. Et les diagnostiqueurs qui réalisent ce type de prestations ne sont pas plus optimistes pour le mois de septembre, avec une activité attendue inférieure là-aussi à 50%. 

 

Les diagnostiqueurs restent donc assez inquiets et redoutent des mois difficiles avant une véritable reprise qu’ils espèrent courant 2021, dans le meilleur des cas. En attendant, tout chiffre d’affaires sera bon à prendre…  

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