MARCHÉ : SELON XERFI, LES DIAGNOSTIQUEURS PEUVENT AVOIR LE SOURIRE Technique

Publié le par Alain

Dans l’édition 2020 de son étude bisannuelle, l’institut d’études sectorielles Xerfi table sur une hausse du chiffre d’affaires du marché du diagnostic immobilier de 8% en 2020, puis de 5% par an en 2021/2022.

 

La conjoncture reste bonne pour les diagnostiqueurs immobiliers. C’est ce qui ressort de l’édition 2020 de l’étude bisannuelle de Xerfi  intitulée « L’essor du marché des diagnostics immobiliers – décembre 2019 ». L’institut d’études sectorielles table ainsi sur une hausse du chiffre d’affaires du marché des diagnostics immobiliers de 8% en 2020, puis de 5% par an (en moyenne) en 2021/2022.


« Les professionnels du diagnostic immobilier vont bénéficier d’un environnement encore largement favorable d’ici 2022 grâce à une dynamique des transactions de logements, déjà à un niveau record, qui ne s’essouffle pas, observe Xerfi, tandis que le relais de croissance du repérage avant-travaux est loin d’être épuisé ». L’institut d’études estime en outre que les travaux d’entretien de rénovation et de démolition vont aussi progresser. « Les opérations de réhabilitation menées par les bailleurs sociaux progressent à un rythme soutenu, appuyées par des dispositifs spécifiques (comme les prêts de haut de bilan bonifiés) », précise-t-il.

 

Des relais de croissance bien identifiés

 

Xerfi note par ailleurs que les leviers de croissance de la profession, notamment dans les domaines du BIM et de nouveaux diagnostics logement qui pourraient se généraliser, offrent de belles opportunités.


Cependant, quelques motifs d’inquiétude existent. Sur le plan de la conjoncture immobilière, « un resserrement des conditions d’octroi est probable, tout comme une remontée progressive des taux », indique l’institut d’études qui prévoit donc sur une baisse progressive des ventes de logements à l’horizon 2022, certes « avec un maintien des volumes largement au-dessus de la moyenne des 10 dernières années ».


Des tarifs à la baisse

 

Autre raison de tempérer un éventuel enthousiasme débordant, les prix des diagnostics techniques dans le logement, qui ont suivi une tendance à la baisse au cours des dernières années, restent « difficilement différenciables, commercialisées sous forme de packs avec des réductions en cas de commande en ligne et paiement comptant, ces prestations sont soumises à des pressions tarifaires marquées », confirme Xerfi. Or si pour le moment, la profession a pu miser sur d’importants volumes liés au niveau historiquement haut des transactions pour compenser les tensions sur les prix, il ne s’en sera pas toujours ainsi, avec des risques sur les marges des entreprises, accentuées par les hausses tarifaires probables de la part des laboratoires et des organismes de formation.

 

Une représentativité déficiente 


Bref, malgré ces quelques nuages, les professionnels du diagnostic, notamment les TPE et les solos qui conservent une position centrale dans le secteur, peuvent tout de même avoir le sourire. Leur marché se porte bien, d’autant que « dans une société où le principe de précaution se généralise, le rôle des diagnostiqueurs immobiliers a nécessairement vocation à s’accroître au cours des prochaines années, notamment dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air et l’exposition aux substances toxiques », écrit Xerfi.

 

Mais la profession aurait tout intérêt à travailler ensemble afin de pouvoir exercer une influence plus grande sur les décisions qui régissent son organisation et l’accès à de nouveaux marchés. « Les luttes d’influence et les divergences d’intérêts entre les différentes fédérations professionnelles et certains acteurs de la place », comme l’observe Xerfi, démontrent encore une fois les faiblesses de la représentativité de la profession… 

 

Alain Périé

 

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