UNE ÉTUDE EXHAUSTIVE DES DONNÉES DES DPE Technique

Publié le par Alain

Des chiffres publiés jeudi dans un rapport du ministère de la Transition écologique et solidaire donnent une cartographie affinée de la situation nationale grâce, entre autres, aux données des DPE collectées par l’Ademe.


Selon des chiffres publiés mercredi par le ministère de la Transition écologique et solidaire et le service des données et études statistiques (SDES), la France compte 4,8 millions de logements très énergivores, aussi qualifiés de « passoires thermiques » moins que les sept millions dénombrés jusque-là.


Ces chiffres donnent une cartographie affinée de la situation nationale grâce, entre autres, aux données des DPE, collectées par l’Ademe.

 

17 % du parc de logements seraient très énergivores (étiquettes F et G)


Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements (6,6 % du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique – DPE). À l’opposé, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de « passoires thermiques »). Les étiquettes D et E du DPE sont les plus fréquentes (respectivement 34 % et 24 % du parc).

 

Davantage de maisons énergivores que d’appartements


Les logements très énergivores (étiquettes F et G du DPE) sont plus fréquents parmi les maisons individuelles que dans les logements situés dans un habitat collectif (18,4 % contre 14,7 %).

 

Les logements les plus petits sont les plus énergivores


Les logements les plus petits sont les plus énergivores : près de 36 % des logements de moins de 30 m² ont une étiquette F ou G, ce qui n’est le cas que de 13 % des logements de plus de 100 m².

 

Des logements de moins en moins énergivores depuis avant 1948


On constate une évolution générale vers les étiquettes les moins énergivores au fur et à mesure de l’instauration de nouvelles réglementations thermiques de construction des bâtiments. Cependant, « l’analyse est plus complexe en termes de date de construction du logement, en raison des différences de méthodologie pour les logements avant ou après 1948 », relève l’étude.

 Le parc social est sensiblement moins énergivore que le parc privé


Le parc social est sensiblement moins énergivore que le parc privé (7 % d’étiquettes F et G, contre 18,7 %), ce qui s’explique par une forte prévalence du chauffage collectif au gaz, ainsi que par un effort de rénovation ciblé. Le parc locatif privé comporte les logements consommant le plus d’énergie, avec près de 23 % de logements d’étiquettes F ou G, alors que les logements occupés par leurs propriétaires ne sont que 17 % à avoir une telle étiquette. En croisant avec le type de logement occupé, le taux de logements très énergivores est similaire dans le parc locatif privé entre maisons et appartements. En revanche, pour les logements occupés par leur propriétaire, la part de logements d’étiquettes F ou G est bien plus forte pour les maisons (18 %) que pour les appartements (12 %).


Légèrement moins de logements très énergivores pour les occupants ayant les revenus les plus élevés


En ce qui concerne les revenus, la part des logements très énergivores décroît légèrement en fonction du revenu des occupants, passant de 19 % d’étiquettes F et G pour les occupants du premier quintile à 15 % pour les occupants du dernier quintile.

 

La part des logements très énergivores très élevée dans certains départements ruraux et/ou montagneux


La part des logements très énergivores varie selon les départements. Elle est la plus faible dans les départements proches de l’arc méditerranéen ou du sud de la façade atlantique pour lesquels le climat est plus doux et réduit les besoins de chauffage (6 % de logements énergivores dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et en Gironde). Elle est à l’inverse la plus élevée dans certains départements ruraux et/ou montagneux (plus de 40 % dans la Nièvre et la Creuse, et jusqu’à 46 % dans le Cantal).

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