CHRISTOPHE COUSSE : « C’EST UNE BELLE AVENTURE QUI S’ACHÈVE » Interview

Christophe Cousse, le dirigeant de Sherwood et de Qualixpert, annonce la vente de ses deux structures à Hervé Pogam (Abcidia). Il revient avec Diagactu sur plus de 25 ans de passion pour cette filière du diagnostic immobilier qu’il a contribué à initier. 

Christophe Cousse, la cession de Sherwoood et de Qualixpert est désormais officielle. Qu’est-ce qui vous a amené à prendre la décision de céder vos deux organismes et pourquoi à Hervé Pogam ?

On peut dire tout simplement que j’ai perdu la passion. Nous faisons face à une grande lourdeur administrative et à une approche business dans laquelle je ne me reconnais plus. C’est ainsi. C’est une belle aventure de plus de 25 ans qui s’achève. Je venais du CESI où j’ai mis en place dès 1996, en tant que directeur technique de la formation, les premières formations de diagnostic immobilier. J’ai participé à la rédaction de la loi sur les termites, aux échanges avec les députés, c’était une période de riches évolutions législatives et réglementaires. Puis en 2001, j’ai quitté le CESI et créé Sherwood et enfin, en 2008, Qualixpert. J’ai eu plusieurs propositions de reprise, mais on s’est toujours assez ressemblés avec Hervé Pogam, il a acquis comme moi une vraie technicité du métier lorsqu’il travaillait au CEBTP, puis dans le création d’Abcidia avec Céline Carando. On a souvent été tous les deux les plus actifs lors des réunions au ministère pour tenter de faire en sorte que le dispositif de certification permette réellement la montée en compétences des professionnels dans de bonnes conditions. D’autre part, Hervé s’engageait à reprendre le personnel, ce qui était une priorité pour moi.

Le métier a tant évolué que ça depuis 20 ans ?

J’ai toujours mis beaucoup d’affectif dans mon métier. C’est sans doute plus utile aujourd’hui d’avoir des gens dotés d’un esprit neuf et plus pragmatique. Je garde de belles satisfactions avec les nombreuses rencontres que j’ai faites, j’ai apprécié notamment les nombreuses personnes avec lesquelles je reste ami dans ce métier, notamment Jean-Louis Amédéo, Stéphane Prouzeau, Pascal Martinet, que je remercie sincèrement pour leur fidélité, ainsi que beaucoup de diagnostiqueurs certifiés. Ce sont de belles rencontres et de belles histoires. L’amitié de Bruno Borthury, décédé en avril dernier, a aussi beaucoup compté pour moi. Je suis fier d’avoir su garder ma liberté, sans compromission. Cette éthique personnelle, je l’ai appliquée dans mon métier et je pense que je laisse deux organismes performants et de qualité.

Et maintenant ?

Je développe une société spécialisée dans les prestations dans le spectacle, domaine où je vais pouvoir justement retrouver de la technicité. Et de la passion !