RENFORCEMENT DE LA FORMATION ET DE LA CERTIFICATION DPE : LES RÉACTIONS DES FÉDÉRATIONS Profession

CDI-FNAIM - FIDI - SIDIANE
Publié le par Mathias LOVAGLIO

Les mesures envisagées pour renforcer drastiquement le dispositif de certification et de formation du domaine « Energie » font réagir au sein de la filière.

Yannick Ainouche, président de la CDI-FNAIM, accueille favorablement le renforcement de la formation et des surveillances, mais attend des mesures d’accompagnement fortes de la part des pouvoirs publics : « Nous sommes favorables à tout ce qui permet la montée en compétence de la filière. Cela va dans le bon sens pour l’amélioration de la formation des diagnostiqueurs et un meilleur contrôle au sein de la profession. Mais les entreprises structurées et les indépendants doivent pouvoir bénéficier de budgets plus importants pour les formations. C’est pourquoi ces mesures ne peuvent être décorrélées du fait que la filière doit continuer à se structurer. La création d’une véritable branche professionnelle du diagnostic immobilier permettrait d’avoir accès à plus de budgets pour les formations continues, mais aussi aux nouveaux entrants d’être mieux formés dès le départ ».

« Dans le cadre de la fiabilisation du DPE, le renforcement de la formation et de la certification est nécessaire », estime Lionel Janot, président de la FIDI. « Mais la mise en œuvre doit être étudiée pour que ces mesures puissent être économiquement viables et réalisables. L’ensemble du dispositif, tel qu’il nous a été présenté, nous paraît trop lourd pour les diagnostiqueurs. Nous sommes favorables à une formation plus étoffée, plus proches du terrain, avec notamment une notion de tutorat que nous avions appelée de nos vœux, ainsi que des contrôles dans le cadre de la certification adaptés et mesurés. À titre d’exemple, la mise en place de contrôles sur ouvrage tous les 2 ans est excessive, très difficilement réalisable en termes d’organisation pour les organismes de certification et économiquement insoutenable pour nous. Les échanges avec nos interlocuteurs de la DHUP doivent se poursuivre, car il est très important pour nous tous (diagnostiqueurs et pouvoirs publics), qu’en vue de la réponse que nous voulons apporter pour fiabiliser le DPE, celle-ci soit vectrice d’une réelle amélioration. Il faut donc que le système proposé soit parfaitement équilibré tant sur le plan pratique, calendaire que financier, c’est pourquoi il est indispensable que nos remarques, amendements et aménagements soient écoutés et pris en compte ».

Pour rappel, Sidiane avait déjà réagi par l’intermédiaire de son président Jean-Christophe Protais. Il s’oppose notamment à la multiplication des contrôles de la certification (CSO et surveillances documentaires), jugeant ces mesures envisagées bien trop couteuses. « Selon les estimations que nous avons effectuées, ce dispositif n’est pas tenable pour les diagnostiqueurs », précise-t-il. S’il reconnait que la montée en compétences des diagnostiqueurs sur le DPE doit passer par un renforcement des formations et de leur qualité, il considère cependant qu’une opération de contrôle tous les 18 mois (surveillance documentaire ou contrôle sur ouvrage) et qu’une demi-journée de formation continue par an seraient suffisantes pour atteindre l’objectif affiché par les pouvoirs publics. Jean-Christophe Protais rappelle également que le diagnostiqueur n’est pas le seul responsable de cette défiance vis-à-vis du DPE. « Le propriétaire qui ne donne pas les infos, l’influence des prescripteurs indirects, de même que l’outil et la méthode, sont aussi en cause ! »

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