UNE DÉPUTÉE DEMANDE AU MINISTRE DU LOGEMENT LE REPORT RÉTROACTIF DE L’INTERDICTION DE LOCATION DES PASSOIRES ÉNERGÉTIQUES VEILLE RÉGLEMENTAIRE

Assemblée nationale
Publié le par Mathias LOVAGLIO

Dans une question parlementaire du 24 janvier 2023, la députée RN Hélène Laporte interpelle le ministre chargé de la Ville et du Logement sur le problème de l’exclusion du marché locatif des passoires énergétiques dans un contexte de tension. Elle lui demande d’envisager un report rétroactif des dispositions de l’article 160 de la loi Climat et résilience du 22 août 2021.

Hélène Laporte, députée du Rassemblement national, a interrogé le ministre chargé de la Ville et du Logement au sujet de l’exclusion des logements énergivores du marché locatif dans un contexte de tension extrêmement forte. « En ce début d’année 2023, dans de nombreuses agglomérations françaises, le nombre de demandes de logements est historiquement haut alors que celui des logements disponibles à la location est historiquement bas, créant une tension inédite sur le marché locatif dont souffrent systématiquement les plus précaires : étudiants, demandeurs d’emploi, travailleurs pauvres, etc. Or en application de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021, dite loi « climat et résilience », depuis le 1er janvier 2023, les logements de classe G+ du point de vue du diagnostic de performance énergétique (soit ceux dont le chauffage nécessite plus de 450 kWh d’énergie finale par m²) ne sont plus louables légalement. Ils représentaient 90 000 logements locatifs, dont 70 000 privés. La date d’entrée en vigueur de cette mesure ne pourrait tomber plus mal du point de vue de la tension actuelle du marché locatif. De plus, avec l’exclusion future des logements de classes G, F et E en 2025, 2028 et 2034, programmée par la même loi, 60 % des logements parisiens se retrouveraient interdits à la location », explique la députée.

Hélène Laporte attire donc l’attention du ministre sur le problème posé par cette décision. Selon elle, « si l’objectif de cette mesure – à savoir d’encourager les propriétaires à entreprendre les travaux de rénovation nécessaire pour obtenir un logement performant énergétiquement – est louable dans son principe, son application se heurte à la réalité physique et économique qui fait que les travaux de rénovation thermique sortent le bien du marché en attendant leur réalisation et pendant celle-ci et que le coût souvent exorbitant de ces travaux encourage fréquemment le propriétaire à vendre plutôt qu’à reproposer le bien en location. Alors que les demandeurs de logements atteignent un nombre record, cette situation est malvenue ». Aussi, elle appelle le ministre « à envisager un report rétroactif des dispositions de l’article 160 de la loi du 22 août 2021 ».

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Un commentaire

  • ETIC a écrit

    450 kWh d’énergie finale ne vous classe pas forcément en G (qui correspond à 450 kwh d’énergie primaire) donc un logement classé G n’est pas forcément interdit à la location dès le 1er janvier , Mme Laporte !
    Ah oui, on pleure maintenant, mais le DPE existe depuis 2006, avec des recommandations de travaux, donc comment se fait il qu’il y ait encore des logements loués classé en G ?

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