PORTRAIT-ROBOT DU DIAGNOSTIQUEUR SALARIÉ Profession

Portrait-robot du diagnostiqueur salarié
Publié le par Mathias LOVAGLIO

Comme nous l’avions déjà fait pour les chefs d’entreprise à la suite de notre observatoire 2022 des entreprises de diagnostic immobilier, Diagactu a dressé le portrait-robot des diagnostiqueurs salariés grâce aux résultats issus de notre sondage portant sur l’emploi et le recrutement au sein de la filière. Des chiffres qui permettent également de mieux connaitre les pratiques salariales au sein de la profession et la façon dont les salariés s’épanouissent ou non au sein de leur entreprise.

Le profil des diagnostiqueurs salariés

Sans surprise, les diagnostiqueurs salariés sont très majoritairement des hommes (90%). Leur âge moyen se situe autour de 44 ans et deux tiers d’entre eux se sont orientés vers le diagnostic immobilier à la suite d’une reconversion professionnelle. 53,2% sont titulaires d’un diplôme BAC+2, 27,3% ont un niveau d’études plus élevé (BAC+ 3 et plus) contre 19,5% ayant un niveau d’études inférieur.

Portrait-robot du diagnostiqueur salarié

Compétences et expérience

En moyenne, les diagnostiqueurs salariés ont obtenu leurs premières certifications il y a 8 ans, ce qui correspond à peu près à la médiane depuis la mise en place du régime de certification (2007). On peut donc y voir un certain équilibre des profils de salariés en fonction de l’expérience.

La formation adulte courte classique demeure la plus courante (44,6%) pour accéder à la profession. Au contraire, la formation en alternance est peu représentée (2,7%) et les cursus universitaires restent marginaux (5,4%). On constate tout de même que près de 30% des salariés ont obtenu leurs certifications à la suite d’une formation interne en entreprise. À noter également que 32,4% ont suivi une formation diplômante ou certifiante (RNCP), toutes ces situations pouvant se cumuler pour un même diagnostiqueur salarié. La formation courte reste donc prédominante au sein de la filière qui doit maintenant réfléchir à d’autres alternatives (cursus universitaire, alternance) pour renforcer l’attractivité de la profession et couvrir les besoins en effectifs, conformément aux objectifs annoncés par plusieurs fédérations.

61,5% des salariés sont certifiés pour les 6 domaines sans mention. 38,5% possèdent en plus la mention amiante et 19% à la fois la mention pour l’amiante et le DPE.

Domaine Taux de certification des salariés
Amiante sans mention 98,7%
Plomb sans mention 89,75%
DPE sans mention 89,75%
Gaz 87,2%
Électricité 87,2%
Amiante avec mention 69,2%
Termites 65,4%
DPE avec mention 34,6%
Plomb avec mention 5,1%

Taux de certification des diagnostiqueurs salariés par domaine

 

Leur emploi actuel

100% des salariés ayant répondu à notre sondage sont employés en CDI. Ce type de contrat est donc la norme dans une profession confrontée à des difficultés de recrutement. Pour autant, l’ancienneté moyenne des diagnostiqueurs salariés dans leur entreprise se situe autour de 4 ans. Comparée à l’obtention de leurs premières certifications (8 ans) ou encore à la durée moyenne durant laquelle les Français restent dans la même entreprise (11 ans), ce chiffre traduit une mobilité assez soutenue des salariés. À noter également que près de 23% des diagnostiqueurs salariés bénéficient du statut de cadre.

Salaire : la fidélité et l’expérience récompensées

D’après notre sondage, le salaire moyen des diagnostiqueurs salariés s’élève à 1983 € net mensuel. Un chiffre qui corrobore les résultats de notre Observatoire des entreprises de diagnostic immobilier dans lequel nous étions parvenu à un salaire mensuel net autour de 2 000 €. Le présent sondage nous a cependant permis d’affiner l’analyse de ce résultat d’ensemble. Il en ressort que l’ancienneté dans l’entreprise est le facteur le plus impactant sur le salaire. Autour de 1715€/mois pour un salarié présent dans son entreprise depuis moins d’un an, il approche les 2350€/mois pour un salarié dont l’ancienneté dépasse les 10 ans. Bien évidemment, l’expérience influe également sur les niveaux de salaire mais avec des écarts moins marqués (1827€/mois pour les certifiés depuis moins de 2 ans contre 2285€/mois pour les certifiés depuis plus de 12 ans).

Ancienneté dans l’entreprise Salaire mensuel net
Moins d’un an 1715 €
Entre 1 an et 5 ans 1780 €
Entre 5 et 10 ans 2000 €
Plus de 10 ans 2350 €

 

Au contraire de la fidélité et de l’expérience, l’âge n’a en revanche aucune influence sur le niveau des salaires. Pour preuve, les moins de 35 ans touchent en effet le même salaire que les plus de 54 ans (autour de 2000€/mois).

Bien évidemment, le niveau de rémunération des cadres est supérieur à la moyenne (2 360 € net mensuel).

Primes et avantages : des pratiques relativement répandues

Près de 9 salariés sur 10 ont accès à un véhicule fourni par leur entreprise, qu’il s’agisse d’un véhicule de fonction (42%) ou d’un véhicule de service (47%). Près de 3 diagnostiqueurs salariés sur 4 bénéficient aussi d’une prise en charge partielle ou complète de leurs repas et la prise en charge moyenne de la mutuelle par l’entreprise est d’environ 60%.

Si le 13e mois est peu répandu dans la profession (autour de 13,5% des salariés en bénéficient), différentes primes sont accordées aux diagnostiqueurs salariés : prime de résultats (40%), prime d’intéressement (23%), prime d’apport d’affaires (13%), prime d’ancienneté/fidélité (8%). Ces primes présentent l’avantage pour les chefs d’entreprise de compléter la rémunération de leurs salariés par des dispositifs les incitant à s’impliquer et/ou récompensant leur fidélité.

Des diagnostiqueurs pas mécontents de leur entreprise actuelle

Dans notre sondage, nous avons aussi demandé aux diagnostiqueurs salariés de noter leur degré de satisfaction dans leur entreprise actuelle pour différents critères. Globalement, ils attribuent une note de 2,85/5 à leur bien-être général au sein de leur entreprise.

Dans le détail, un seul critère est inférieur à la moyenne : les possibilités d’évolution/promotion (1,71/5). Un résultat peu surprenant au regard de la taille des entreprises de diagnostic immobilier (2 salariés en moyenne toutes fonctions confondues) qui restreint forcément les évolutions de carrière. Fanny Moratal, directrice du cabinet Diafym RH, estime cependant qu’ « il existe des moyens, même pour les petites entreprises, de proposer de l’évolution à son salarié . En fonction de ses compétences, de son savoir-être et également de ses propres envies et de celles de son employeur, il est possible de le responsabiliser sur des tâches et des missions annexes. Ainsi le salarié se sentirait plus investi et plus reconnu dans l’entreprise ».

Trois autres critères se situent autour de la moyenne : la rémunération (2,48/5), la reconnaissance de la hiérarchie (2,51) et les moyens mis à la disposition des salariés pour la montée en compétences (2,54), points sur lesquels les diagnostiqueurs salariés semblent attendre des améliorations de la part de leurs employeurs. Ils se montrent en revanche plutôt satisfaits de leurs conditions de travail (3,03/5), de l’ambiance au sein de leur entreprise (3,26/5) et de l’intérêt de leur poste et de leurs missions (3,45/5). Ils sont d’ailleurs plus de 90% à déclarer aimer leur métier.

Panel des sondés

Sondage réalisé du 7 au 20 juillet 2022 auprès de 78 diagnostiqueurs immobiliers salariés après déduction des réponses trop incomplètes ou incohérentes. 21,3% d’entre eux sont salariés d’une entreprise franchisée ou membre d’un réseau. Diagactu remercie l’ensemble des participants pour leur précieuse contribution.


Visionner notre webinaire consacré à la problématique du recrutement dans notre filière du diagnostic immobilier (21 juillet 2022).

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