UN CHÔMAGE PARTIEL ENCORE IMPORTANT DANS LA FILIÈRE Technique

Publié le par Alain

60% des chefs d’entreprises ont encore recours au chômage partiel pour tout ou partie de leurs salariés, tous postes confondus. Une lente reprise des salariés qui pourrait s’étaler sur quelques mois, jusqu’à ce que l’activité soit jugée suffisante.

 

Le recours au chômage partiel reste important au sein de la filière du diagnostic immobilier. Selon notre dernier sondage réalisé du 13 au 16 mai auprès de 541 chefs d’entreprise de diagnostics immobilier, 60% d’entre eux ont encore recours au chômage partiel pour tout ou partie de leurs salariés, tous postes confondus.


Ce taux de chômage partiel est cependant en nette baisse : début avril, plus de 90% des salariés étaient en chômage partiel. Une tendance à la reprise des salariés qui pourrait durer encore quelques semaines, voire quelques mois. Ainsi, 20% des chefs d’entreprises ayant demandé à bénéficier de ce dispositif prévoient de remettre tous leurs salariés au travail le 1er juin, et ils sont 23% à l’escompter à partir du 1er juillet. Pour les autres, une large majorité (57%), cela dépendra essentiellement du niveau de l’activité. Comme pour ce professionnel marseillais : « l’activité reprend à petit, il n’est pas possible à ce stade de refaire travailler tout le monde à temps plein, difficile de savoir jusqu’à quand ». Ou l’un de ses confrères installé près de Montpellier. « Il y a encore une incertitude qui pèse sur l’activité, je me laisse encore du temps pour demander une prolongation du chômage partiel », nous écrit-il.


Pour beaucoup, le 1er septembre est une date d’ores et déjà cochée dans le calendrier. Car selon eux, cette rentrée de septembre marquera le début de la vraie reprise de l’activité et permettra également aux salariés qui ont choisi de rester chez eux pour garder leurs enfants de reprendre une activité professionnelle normale. « J’ai un salarié opérationnel car pas d’enfant à gérer, liste le patron d’une entreprise parisienne. L’autre est en chômage partiel car la crèche ne rouvre pas avant fin mai. L’assistante est revenue en horaires décalés pour les transports. Elle va passer rapidement en télétravail avec un jour par semaine au bureau. »

 

Quelques tensions au sein des entreprises


Pour 40% des entreprises cependant donc, tous les salariés ont déjà repris. C’est le cas par exemple au sein de cette autre belle entreprise parisienne.  « Mes cinq salariés étaient au chômage partiel du 17 mars au 11 mai. Je n’ai eu aucun mal à tenir la boutique tout seul pendant deux mois tellement c’était calme. Mes salariés ont tous accepté de reprendre leur poste le 11 mai, et je leur avais expliqué auparavant de quels EPI ils disposeraient pour leurs rendez-vous (masque, gants, visière, surchaussures, et du gel) », explique le gérant. Retour au travail des salariés également pour ce chef d’entreprise basé en Haute-Saône. « Ma salariée a été en chômage partiel du 17 mars au 30 avril, puis en congé jusqu’à la reprise le 11 mai ». Ou encore pour ce patron d’entreprise installé dans les Yvelines : « je n’ai qu’une assistante qui travaille de toute manière toujours en télétravail… Chômage partiel sur avril, mais reprise en normale en mai ».


Autres enseignements importants de notre sondage, si le climat social dans les entreprises est jugé favorablement par 81% des employeurs interrogés, quelques tensions apparaissent cependant au sein des entreprises dans cette phase de reprise en risque sanitaire. 15% des chefs d’entreprise disent notamment rencontrer des difficultés à mobiliser leurs techniciens sur sites occupés.


Enfin, un chef d’entreprise interrogé sur trois (34%) se dit inquiet en ce qui concerne sa responsabilité d’employeur.

 


DiagActu remercie vivement toutes celles et ceux qui participent régulièrement à nos sondages en répondant à nos questionnaires (plus de 10% des entreprises de la filière nous font la confiance de nous transmettre régulièrement leurs témoignages). Ces réponses nous sont très précieuses car elles nous permettent de délivrer une information plus pertinente pour toujours mieux accompagner les diagnostiqueurs, notamment dans la période très particulière que nous vivons.


 

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